La réglementation énergétique et environnementale des bâtiments neufs, dite RE2020, vise à répondre aux enjeux énergétiques et climatiques. Il convient cependant de prendre en compte l’effondrement de la biodiversité dénoncé par le dernier rapport de l’IPBES - Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémique -. Les espèces qui s’abritent et se reproduisent dans le bâti comme les oiseaux, les chauves-souris, quelques reptiles et insectes doivent être préservées et leur accueil peut être favorisé au sein des nouvelles constructions.
En effet, ces espèces nichent, se reproduisent ou s’abritent dans nos constructions (Ex : fissures, joints non bouchés), dans les cavités (Ex : trous de boulins, coffre de volet sous les tuiles) mais aussi dans les combles, greniers et caves lorsqu’un accès existe. En France, les martinets noirs se reproduisent aujourd’hui presque exclusivement dans le bâti.
La préservation de ces espèces est donc tributaire du maintien de cet habitat particulier. Or, les cavités propices disparaissent progressivement : opérations de rénovation ; isolation thermique par l’extérieur venant obstruer les cavités ; destruction de constructions anciennes pour laisser place à de nouveaux bâtiments plus performants d’un point de vue énergétique mais lisses et donc peu accueillants pour la faune sauvage.
Retrouvez dans Construction21, le média social du bâtiment et de la ville durable un dossier « construire avec la RE2020 » #31 - Prendre en compte les espèces du bâti dans la construction neuve (construction21.org) dans lequel la LPO , forte de son programme « Nature en ville », nous explique le rôle fondamental des aménagements urbains dans la préservation et l’enrichissement de la biodiversité .